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Fuir l'Erythrée au risque de sa vie

En Érythrée, c’est le régime totalitaire du président Issayas Afewerki qui pousse les jeunes à fuir leur pays. Chaque mois, au moins 5000 d’entre eux fuient des violations « systématique et à grande échelle » des droits de l’homme, selon une enquête des Nations Unies. « C’est une grande prison à ciel ouvert qui n’attire pas l’attention des grandes puissances et c’est pourtant l’une des principales crises des réfugiés vers la Méditerranée », rapporte Camille Hennion, consultante indépendante spécialiste des réfugiés. Ces Érythréens fuient, entre autres, un service militaire obligatoire et un régime répressif. Ils empruntent soit la route vers le Sinaï égyptien (où ils risquent l’enlèvement et la torture), soit la route vers le nord de l’Éthiopie pour atteindre les camps de Adi Harush et Mai Aini. Les pays d’accueil africains des Érythréens demeurent des « pays de transit », explique-t-elle. « Ils les accueillent malgré le facteur déstabilisateur de l’arrivée massive de réfugiés alors que ces pays sont en voie de développement et en pleine stabilisation. Ils n’ont pas beaucoup de moyens, surtout si on les compare avec les pays européens », analyse Camille Hennion.